Nombres complexes - Forme algébrique (6 exercices)
Exercice 1
Donner la forme algébrique des nombres complexes suivants :
A=(1+i)2
B=1−i1+i
C=1+i1−1−i1
Exercice 2
On considère les nombres complexes u=3+i et v=1−2i.
Donner la forme algébrique des nombres complexes suivants :
z1=uv
z2=u2−v2
z3=vu
Exercice 3
Soient deux réels x et y et le nombre complexe z=x+iy.
Donner la forme algébrique de z2.
Pour quelle(s) valeur(s) de x et y le nombre z2 est-il un nombre réel ?
Pour quelle(s) valeur(s) de x et y le nombre z2 est-il un imaginaire pur ?
Exercice 4
On pose j=−21+i2√3.
Calculer j2 puis j3.
En déduire les valeurs de j3n,j3n+1 et j3n+2 pour tout entier naturel n .
Exercice 5
Résoudre dans C l'équation : (1+i)z+i=2iz+1.
On donnera la solution sous forme algébrique.
Exercice 6
Pour tout z∈C, on pose :
P(z)=z2+iz+2
Montrer que P(i)=0.
Démontrer qu'il existe un nombre complexe z0 tel que, pour tout z∈C :
P(z)=(z−i)(z−z0)
Résoudre dans C l'équation P(z)=0.
Exercice 1
A=(1+i)2=1+2i+i2=1+2i−1=2i
On multiplie le numérateur et le dénominateur par le conjugué du dénominateur :
B=1−i1+i=(1−i)(1+i)(1+i)2=1−i21+2i+i2=1+12i=i
C=1+i1−1−i1=(1−i)(1+i)1−i−(1−i)(1+i)1+i=1+11−i−1+11+i=2−2i=−i
Exercice 2
z1=uv=(3+i)(1−2i)=3−6i+i−2i2=3−5i+2=5−5i
Pour z2, on développe en utilisant les identités remarquables :
z2=u2−v2=(3+i)2−(1−2i)2=9+6i+i2−(1−4i+4i2)=9+6i−1−(1−4i−4)=8+6i−(−3−4i)=8+6i+3+4i=11+10i
Pour z3, on multiplie le numérateur et le dénominateur par le conjugué du dénominateur :
z3=1−2i3+i=(1−2i)(1+2i)(3+i)(1+2i)=1−4i23+i+6i+2i2=1+41+7i=51+57i
Exercice 3
On développe à l'aide d'identité remarquable puis on regroupe partie réelle et partie imaginaire :
z2=(x+iy)2=x2+2xyi+(iy)2=x2+2xyi−y2=x2−y2+2xyi
Le nombre z2 est un nombre réel si et seulement si sa partie imaginaire est nulle, c'est à dire, d'après la question précédente si et seulement si 2xy=0.
Ce produit s'annule uniquement pour x=0 ou y=0.
Remarque : Si y=0, z est réel et si x=0, z est un imaginaire pur.
Donc z2 est un réel si et seulement si z est un réel ou un imaginaire pur.
z2 est un imaginaire pur si et seulement si sa partie réelle est nulle.
D'après la question 1., cela se produit si et seulement si :
x2−y2=0⇔x2=y2⇔x=y ou x=−y
Exercice 4
j2=(−21+i2√3)2=(−21)2−2×21×2√3×i+(i2√3)2=41−2√3i+43i2=41−43−2√3i=−21−i2√3
j3=j×j2=(−21+i2√3)(−21−i2√3)
On développe grâce à l'identité remarquable :
j3=(−21)2−(i2√3)2=41−(−43)=1
En utilisant les propriétés des puissances, on obtient, pour tout entier naturel n :
j3n=(j3)n=1n=1
j3n+1=j3n×j=1×j=−21+i2√3
j3n+2=j3n×j2=1×j2=−21−i2√3
Exercice 5
L'équation : (1+i)z+i=2iz+1 équivaut à :
(1+i)z−2iz(1+i−2i)z(1−i)zzz=1−i=1−i=1−i=1−i1−i=1
Exercice 6
P(i)=i2+i×i+2=−1−1+2=0
On développe (z−i)(z−z0) :
(z−i)(z−z0)=z2−z0z−iz+iz0=z2+(−z0−i)z+iz0
Par identification des coefficients, ce polynôme est égal à P(z) si et seulement si :
⎩⎪⎨⎪⎧1=1−z0−i=iiz0=2
⇔⎩⎨⎧−z0=2iz0=i2
⇔⎩⎨⎧z0=−2iz0=i22i
⇔z0=−2i
Le polynôme P peut alors s'écrire :
P(z)=(z−i)(z+2i)
L'équation P(z)=0 est une équation « produit nul » :
(z−i)(z+2i)=0⇔z=i ou z=−2i
L'équation P(z)=0 admet deux solutions : i et −2i.